Mettre fin au racisme, au colonialisme et à la suprématie blanche

Le colonialisme, la suprématie blanche, l’impérialisme et le racisme sont parmi les principales sources de violence à travers le monde. Sur l’île de la Tortue (aussi appelée Amérique), le colonisation et la suprématie blanche se perpétuent depuis des siècles, soutenus aujourd’hui par le complexe industriel carcéral et policier. La police et les prisons sont des outils d’oppression raciale qui non seulement échouent à résoudre la violence, mais contribuent à la destruction des communautés. 

La suprématie blanche repose sur un système de justice punitive, qui cible de manière disproportionnée les personnes racisées. Ce système colonial maintient l’oppression et le racisme systémique, impactant gravement les communautés racisées, noires et autochtones. Au Canada, les forces de police se sont historiquement développées pour surveiller et contrôler les peuples autochtones, tandis qu’aux États-Unis, elles sont issues des patrouilles destinées à surveiller et capturer les esclaves en fuite. 

Aujourd’hui, la violence des prisons et de la police touche majoritairement les communautés racisées, noires et autochtones. Au Canada, les autochtones représentent près du quart de la population carcérale, bien qu'ils ne constituent qu’environ 5% de la population totale. Si les statistiques pour la population carcérale noire ne sont pas disponibles à l’échelle nationale, des chiffres provinciaux montrent qu’en Ontario les adultes noires représentent 14 % de la population carcérale, bien qu’ils composent environ 5 % de la population adulte de la province. En Nouvelle-Écosse, ils représentent 11% des détenu-es, tout en constituant 3% de la population. 

Les mouvements de libération noire et autochtone ainsi que les mouvements antiracistes sont les principaux défenseurs de l’abolition carcérale et policière. Pour eux, ces institutions incarnent des outils d’oppression raciale qui déchirent les communautés et renforcent les problèmes de violence. Il n’est donc pas surprenant que ces communautés aient préservé des pratiques de justice non carcérales et non punitives, en proposant des modèles comme la justice transformatrice et la justice réparatrice. En valorisant l’auto-détermination et la résilience communautaire, ces mouvements montrent qu’il est possible de réparer, guérir et défendre nos communautés sans recourir aux violences systémiques de la police et des prisons. 

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